Hier, face à l’Arabie saoudite, Houssem Aouar a enfilé son costal des grands jours… mais hélas, c’était le pire moment pour le sortir du placard. On l’attendait précis, inspiré, chef d’orchestre d’un soir ; il ne fut qu’une ombre, un son étouffé dans une partition qu’il n’a jamais su rejoindre.
Certes, il avait été placé dans un rôle hybride, coincé entre ses tâches naturelles de milieu de terrain et un dépassement de fonction improvisé sur l’aile. Mais rien n’y fit : Aouar n’a rien illuminé. Incapable d’imprimer sa patte, il a traversé le match comme un passager clandestin, sans éclat, sans fulgurance, sans cette touche qui faisait autrefois sa réputation.
Le milieu formé à Lyon n’a pas seulement déçu : il a creusé le fossé entre l’attente et la réalité, au point de provoquer l’ire des supporters — une colère qui, pour une fois, ne semblait ni excessive ni injuste. Sa prestation n’a pas été simplement fade ; elle fut nettement en deçà du niveau qu’on lui prête encore par habitude ou par nostalgie.
Ni dans la bataille du milieu, ni dans l’apport défensif et, cerise sur le gâteau, beaucoup de balles perdues, Aouar a été aux antipodes de ce qu’il lui restait de talent, au point de donner l’impression qu’il jouait avec un costal, refusant de le froisser.
À quelques jours de la CAN, cette sortie ratée sonne comme un avertissement. Aouar devra se regarder en face, sans fard, et se demander ce qu’il veut vraiment offrir à cette équipe : une présence fantomatique… ou enfin le joueur qu’il prétend être.
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