Qu’on se le dise d’emblée : le Maroc peine bel et bien à organiser la CAN 2025. Les signaux sont tous rouges, partout. Entre les affaires des chiens errants qui envahissent les rues du Royaume, les reports à répétition des ventes de billets, dont la CAF a attesté, et le mouvement populaire de plus en plus contestataire, dont les revendications disent clairement, scandent haut et fort ne pas vouloir de cette Coupe d’Afrique, car asynchrone avec le quotidien du citoyen marocain. Le Maroc est dans la tourmente, n’est pas sous les meilleurs auspices… et la CAN 2025 coule avec lui.
Et comme si cela ne suffisait pas, Fouzi Lekjaa, Président de la FRMR, a offert une sortie aussi lunaire que symptomatique. Devant la Commission des finances de la Chambre des représentants, Lekjaa, sous sa casquette de ministre délégué au Budget a tenté un grand écart rhétorique, en criant au complot imaginaire : « Vous savez tous qui était notre concurrent pour l’organisation de la Coupe d’Afrique 2025. Depuis que le Maroc a eu l’honneur d’organiser cette compétition, ce concurrent n’a cessé de tenter de montrer que nous sommes incapables de cette responsabilité. » L’allusion, même si elle est à demi-mot, est claire : il visait l’Algérie.
Poursuivant dans son délire verbal assumé, il a crié au loup, essayant de pointer des fantômes que lui seul voit : « Les histoires des chiens errants, les retards de construction des stades, ce n’est pas un hasard. Même lors de l’inauguration du stade Moulay Abdellah, on a dit que c’était du Photoshop ! Nous devons rester calmes pour pouvoir ramener ce trophée que nous n’avons pas goûté depuis les années 70 »
Une déclaration qui en dit long sur la fébrilité du discours officiel, et sur une nervosité palpable à mesure que la CAN approche.
Fouzi Lekjaa vend du rêve économique : un mirage sous les projecteurs, de la poudre aux yeux
Sachant clairement qu’il est pris dans la tempête, Fouzi Lekjaa a tenté de redresser la barre en promettant monts et merveilles. « Avec la Coupe d’Afrique, nous allons avoir deux saisons touristiques. Du travail, il y en aura pour tous », a-t-il assuré, tel un vendeur d’illusions dans l’œil du cyclone. Des arguments qui, en temps normal et quand le peuple veut d’un tel événement, ne sont pas nécessaires.
Justement, le besoin d’argumenter traduit et tir son origine d’une réalité moins flamboyante : plus c’est gros, plus ça passe, dit-on, mais cette fois, le discours semble ne plus convaincre personne. Dans la rue, la grogne monte. L’événement censé unir le pays devient un symbole d’incompréhension entre dirigeants et citoyens.
Et pour ceux qui ont encore un peu de mémoire, rappelons une vérité simple : l’Algérie ne s’est jamais battue contre le Maroc pour organiser la CAN 2025. Elle s’est retirée avant même le début du sprint fictif orchestré par Lekjaa et Motsepe pour maquiller une décision déjà pliée d’avance.
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