«Je fuis la cuisine pour courir », un homme de 92 ans, un semi-marathon pas comme les autres : Alger a couru, ri, vibré et s’est offert un moment de pure beauté collective

Semi-marathon international d'Alger

Alger s’est réveillée ce matin avec une énergie particulière, celle des grands jours, des rendez-vous où toute une ville respire au même rythme. Le semi-marathon international d’Alger, dans son édition de 2025, a rassemblé cette année près de 6000 athlètes, et s’est transformé en une véritable fête populaire. Un souffle de joie et de cohésion qui a enveloppé la capitale du début à la fin.

En effet, dans une magnifique ambiance, fidèle à ce que savent offrir les Algériens, les participants, venus de 24 pays, ont animé les rues, donnant à la ville la joie d’un immense élan collectif. Tout au long du parcours, les sourires, les encouragements et les scènes spontanées ont façonné un tableau vivant que les réseaux sociaux n’ont pas tardé à immortaliser.

Semi-marathon international d’Alger : «Je fuis la cuisine pour courir », un homme de 92 ans, la joie de vivre des Algériens a ébloui

Parmi les moments les plus marquants de ce semi-marathon international d’Alger, certains ont particulièrement marqué les esprits, à l’image de cette participante munie de beaucoup de sens d’humour. Sur son dossard, elle avait inscrit « Je fuis la cuisine pour venir participer ». Une petite phrase pleine d’autodérision qui a fait rire et attendrir. Un clin d’œil simple mais savoureux, qui résume à lui seul l’esprit du jour : courir pour le plaisir, pour l’ambiance, pour l’envie d’être ensemble.

 

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Mais la véritable sensation de l’événement avait un prénom, un visage, et surtout une histoire qui force l’admiration. Abdelkader, 92 ans, silhouette frêle mais regard déterminé, a pris le départ comme n’importe quel autre athlète. Sauf que lui a fait bien plus que participer : il a couru l’intégralité du semi-marathon, déclenchant l’ovation du public et un torrent d’émotions à l’arrivée. À son âge, accomplir une telle performance dépasse le cadre sportif. C’est un message, une leçon, une invitation à croire que la passion et la volonté n’ont pas d’âge.

@liiktv« Mon médecin c’est la piste » 🏃‍♂️ Lui c’est Abdelkader Benguella, il a 92 ans, il est Algérien et ça fait maintenant 80 ans.. qu’il court ! 🏟️ Pour Liik, il revient sur ses débuts, lui qui n’est pas allé à l’école parce qu’il voulait rester pieds nus. 🥇Il nous a également présenté son petit fils, Mehdi Abdelghani Brahmi, qui vient de finir champion d’Algérie dans plusieurs disciplines.♬ son original – Liik

Au fil des kilomètres, les applaudissements se mêlaient aux rires, les défis personnels s’effaçaient devant l’ambiance commune, et Alger offrait au monde une image chaleureuse, dynamique et profondément humaine. Ce semi-marathon, remporté par le Kenyan Simon Maywa (avec un chrono de 1:01:51), restera comme un moment suspendu, un rendez-vous où le sport a rempli son rôle premier : rassembler, inspirer, et offrir aux gens un espace où tout semble possible.

Une réussite totale, comme un souffle de fraîcheur venu rappeler que la capitale sait, mieux que quiconque, transformer un simple événement sportif en un chapitre marquant de sa grande histoire populaire. Aujourd’hui, Alger n’a pas seulement couru. Elle a vibré, elle a brillé, et elle a touché le cœur de ceux qui l’ont regardée.

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